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*** Mademoiselle Bulle ***

VIP-Blog de mademoiselle_bulle
  • 97 articles publiés
  • 8 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 12/01/2009 20:59
    Modifié : 07/06/2009 02:09

    Fille (24 ans)
    Origine : Paris
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    Mes poèmes 4

    13/01/2009 19:21

    Mes poèmes 4


    Ivre


    Je sens sous mon bras
    La douceur de ta chaire.
    Je sens en moi,
    Ta réalité amère,
    La brise de ton haleine,
    Tes mots meurent en ma haine...
    Je respire le parfum de ton regard
    Ta peau lumineuse, tendre mais froide.
    Le bleu autour, le bleu dedans.
    La vie autour, la vie dedans.
    Mon ombre chavirée par tes pas
    Continue sous l'impulsion de ta voix...
    L'écho de tes mains sur ma peau,
    Brise en moi ta blessure.
    Cadence et raisonnante armure...

    Mais fais-moi mal...
    J'aime quand tu t'attaques à moi,
    Quand tu griffes et écorches mes veines.
    De la pollution de ton coeur,
    Tu m'abîmes... Fais-moi mal...
    J'aime la façon dont tu me traites,
    La souffrance passion idéalisée.
    J'aime subir la défaite,
    Fais-moi mal...
    J'aime t'entendre dire les mots,
    Ces mensonges qui m'assassinent.

    Je veux être ton eau et ta flamme,
    Ta force et ta fragilité.
    Ton homme et ta femme,
    Ton intelligence et ta naïveté.

    J'empreinte le chemin du mal,
    Et tu ne vois même plus
    Que mon âme s'emballe...

    Je suis la plume et la page,
    L'innocente et le sage,
    Je suis Dieu et Satan,
    Ta vie et ton sang



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    Musique d'aurore,


    J'ai accordé mon coeur
    Aux violons de la nuit,
    Mille sons enchanteurs
    En ont chassé l'ennui.

    J'ai joué de l'archet
    Qui glisse sur le vent,
    Et j'en ai chevauché
    Les fiers coursiers ardents.

    J'ai ciselé l'aurore
    Avec l'or des étoiles,
    Afin que puisse éclore
    Un jour que rien ne voile


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    Oh poème,


    Je n'ai que mes mots
    A offrir en cadeau,
    Moi poète destiné,
    Au rêves inavoués.

    Dans mes songes,
    Dans mes nuits,
    Dans l'absence, dans l'oubli,
    Oh poème qui me ronge…

    Les mots sur le papier,
    Viennent transcrire mes pensées,
    Mais dans ma tête, viennent s'échoués,
    Mes rêves et mes idées.

    Dans mon c,,ur, des sentiments,
    Dans mes yeux, des émotions,
    Sur le papier, mes élans,
    Et dans ma plume, toutes mes chansons…

    Je mets en mots, mes mélodies,
    Je mets en rythme, mes mélopées,
    Je mets sous vide, toute ma vie,
    Et en poèmes, toutes mes pensées.

    Je n'ai toujours que très peu de mots,
    A offrir en cadeau,
    Mais dans mes mots, un peu de vie,
    Un peu de moi avec beaucoup d'envie…


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    introduction à la lecture!...


    Des livres ouverts à la préface, m'amènent à briser la glace :
    Il n'est point de pire mystère que l'assaut littéraire
    Et poursuivant mon ascèse comme une ascension à un diocèse
    Cent et uns ouvrages m'ont pris en otage
    Devant la vastitude de l'encyclopédie des écrits
    Je continue le carnage sacré de l'esprit
    La pensée est devenue un luxe, et le luxe s'est mis à penser
    Intrinsèquement de mon moi engourdi voici ce qui s'ensuit :
    Des pages sautent comme d'autres s'exportent
    La beauté des phrases croulent sous le firmament d'un soleil levant
    Et je reçois en cadeau les messages subliminaux
    De mes auteurs évocateurs de chimériques idéaux
    De la bible à connotation anesthésiste
    Aux grimoires ensorcelants d'un espoir évanescent
    Des narrateurs prônant un alphabet hallucinant de vérité
    Mais diffamatoire de par sa complexité
    Me jurent que c'est ici que se trouve mon impure destinée
    Ma cure de jouvence passera par l'éloquence travestie d'une armure
    Ou perdrait tout son sens, ainsi le drame ferait vaciller mon âme et ses fêlures
    Chaque matin ma boite à lettres sera mon coffre fort épistolaire :
    Le renfort de mes nourritures célestes et spirituelles
    Une cargaison de manuels qui empestent l'éternel :
    La pensée universelle dressée comme seul étendard
    La lecture de mes avatars ne doit jamais avoir de retard.


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    Famine


    Hélas nous ne veillerons plus ensembles à la clarté des songes
    Le chat ne boira plus le lait de nos moissons fraîchement coupées
    Nos voyages lointains erreront dans nos malles

    Si hésitante est la fuite certaine est la désillusion

    Nos souvenirs d'étés, d'hivers et d'émois
    Ces jours illuminent trop clair le hâlé de ton teint
    La nuit m'épouvante au sommeil
    Seul je renonce histoire d'en finir
    Amour je t'ai aimé, amour je t'aime encore
    J'attends l'incandescence des aurores boréales
    Les serments s'entremêlent aux espérances vaines
    J'implore le gel de l'Arctique pour semer à nouveau
    Promesses de blé, d'orges, et de seigles
    Bientôt des corbeilles débordantes
    Inonderont mes déserts arides
    Des fleurs des pommiers
    Palmerais improbables.


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    Aventure « XXX »


    Attache moi, fait moi l'amour,
    Pénètre moi tout en douceur,
    Mort moi toujours avec ardeur,
    Et griffe à sang ma peau velours…

    Embrasse moi a m'étouffée,
    Enlace moi a me tuer,
    Rends moi ivre de toi,
    Que je te rende dépendant de moi…

    Butine sans hésiter ma fleur passionnée,
    Mordille avec rage mes boutons de rosé,
    Arrache avec envie à mon corps sa virginité,
    Découpe de mon corps endiablé sa frigidité…

    Fais moi oublier d'où je viens, qui je suis,
    Brûle moi a coup de va et viens,
    Redit moi d'où je viens, qui je suis,
    Cris moi qui je suis, d'ou je viens…

    Détache moi qu'a mon tour je te butine,
    Dis moi, cris moi, hurle moi, que tu aimes,
    Cris le encore, et encore, que je te piétine,
    Dis le moi une dernière fois, cris le que tu m'aime…

    Et demain ainsi que tout au long de ta vie,
    Je serais pour toi, toujours, poings et pieds liés
    A attendre que tu bourrines de ton corps mutilé,
    Mon être et mon antre remplis de désirs et d'envie



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    Persistence Rétilienne


    Peu importe l'heure, de l'aube au couchant,
    De la portée de ma vue, jusqu'aux visions,
    Il y a, comme incrusté, un point brûlant,
    Au profond de l'oeil, et des perceptions...

    Un visage
    Qui sans effort
    Domine l'astre au zenith
    Mon petit Soleil
    Au regard que je sais
    Peuplé de flammes
    Animé aux teintes d'âme

    Peu importe l'heure, même aux yeux clos,
    Mes paysages se forgent de Toi,
    Une histoire au-delà des mots,
    Un petit truc, un je ne sais quoi...

    Une image
    Qui sans effort
    Recouvre ma vue séduite
    J'entends plus rien
    Je vois plus rien
    Même plus ce que je dis
    Même plus ce que j'écris

    Juste un visage
    Qui me laisse bien moins sage
    Juste une image
    Qui m'emmène aux rivages...



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    Aventure « XXX »


    Attache moi, fait moi l'amour,
    Pénètre moi tout en douceur,
    Mort moi toujours avec ardeur,
    Et griffe à sang ma peau velours…

    Embrasse moi a m'étouffée,
    Enlace moi a me tuer,
    Rends moi ivre de toi,
    Que je te rende dépendant de moi…

    Butine sans hésiter ma fleur passionnée,
    Mordille avec rage mes boutons de rosé,
    Arrache avec envie à mon corps sa virginité,
    Découpe de mon corps endiablé sa frigidité…

    Fais moi oublier d'où je viens, qui je suis,
    Brûle moi a coup de va et viens,
    Redit moi d'où je viens, qui je suis,
    Cris moi qui je suis, d'ou je viens…

    Détache moi qu'a mon tour je te butine,
    Dis moi, cris moi, hurle moi, que tu aimes,
    Cris le encore, et encore, que je te piétine,
    Dis le moi une dernière fois, cris le que tu m'aime…

    Et demain ainsi que tout au long de ta vie,
    Je serais pour toi, toujours, poings et pieds liés
    A attendre que tu bourrines de ton corps mutilé,
    Mon être et mon antre remplis de désirs et d'envie



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    Persistence Rétilienne


    Peu importe l'heure, de l'aube au couchant,
    De la portée de ma vue, jusqu'aux visions,
    Il y a, comme incrusté, un point brûlant,
    Au profond de l'oeil, et des perceptions...

    Un visage
    Qui sans effort
    Domine l'astre au zenith
    Mon petit Soleil
    Au regard que je sais
    Peuplé de flammes
    Animé aux teintes d'âme

    Peu importe l'heure, même aux yeux clos,
    Mes paysages se forgent de Toi,
    Une histoire au-delà des mots,
    Un petit truc, un je ne sais quoi...

    Une image
    Qui sans effort
    Recouvre ma vue séduite
    J'entends plus rien
    Je vois plus rien
    Même plus ce que je dis
    Même plus ce que j'écris

    Juste un visage
    Qui me laisse bien moins sage
    Juste une image
    Qui m'emmène aux rivages...



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    La penssée humaine


    Tel un torrent tortueux ou un arbre noueux
    La pensée s'initie tout au long de la vie
    A nous paraître anormale presque animal
    On la juge au scandale quand elle n'est pas banale
    On l'oublie dans nos mémoires faut pas en faire d' histoire

    Erudits ou analphabètes personne ne né bête
    Elle survient dans la nuit quand on est démunit
    On construit des murailles de peur qu'elle nous tenaille
    Rien à faire la pensée dira sa vérité

    Faux semblant tout droit sorti du néant
    Cascades de mots qui s'alignent verbes hauts
    Elle nous secoue pourtant on reste debout
    Je les regarde en spectateur j'en joue j'en suis l'auteur

    Parfois j'en perd mon latin quand trop tôt le matin
    Elle me surprend sans s'invité devant ma tasse de café
    Parait faut pas s'inquiéter alors je me dit que je suis doué
    J'en rit faudrait pas donner de l'importance à toutes ces souffrances

    Je sais que vous aussi à poser vos poésies
    Vous serez me comprendre à travers ces méandres
    N'en fessons pas de mystère elle peut être lumière
    De toute façon y a rien à faire que de la laisser faire
    Et de voir sans peine ou cela nous entraîne



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    La penssée humaine


    Tel un torrent tortueux ou un arbre noueux
    La pensée s'initie tout au long de la vie
    A nous paraître anormale presque animal
    On la juge au scandale quand elle n'est pas banale
    On l'oublie dans nos mémoires faut pas en faire d' histoire

    Erudits ou analphabètes personne ne né bête
    Elle survient dans la nuit quand on est démunit
    On construit des murailles de peur qu'elle nous tenaille
    Rien à faire la pensée dira sa vérité

    Faux semblant tout droit sorti du néant
    Cascades de mots qui s'alignent verbes hauts
    Elle nous secoue pourtant on reste debout
    Je les regarde en spectateur j'en joue j'en suis l'auteur

    Parfois j'en perd mon latin quand trop tôt le matin
    Elle me surprend sans s'invité devant ma tasse de café
    Parait faut pas s'inquiéter alors je me dit que je suis doué
    J'en rit faudrait pas donner de l'importance à toutes ces souffrances

    Je sais que vous aussi à poser vos poésies
    Vous serez me comprendre à travers ces méandres
    N'en fessons pas de mystère elle peut être lumière
    De toute façon y a rien à faire que de la laisser faire
    Et de voir sans peine ou cela nous entraîne



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    Le gateau


    Une crème d'amour
    Beurre ces instants
    D'un glaçage excitant

    Une gousse d'amour
    Garnis ce désir
    D'un soupçon de passion

    Ces arômes délectables
    Sirote mon sang
    De toutes ces émotions

    Ce goût aigre de ton absence
    Émietté de ta présence
    Lui confère ce goût délicieux
    De saveur heureuse



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    Si tu étais...


    Si tu étais
    Si tu étais un poème
    je te lirais
    dans mon lit
    à la lumière d'un rêve
    plongée
    dans les draps
    de soie noire
    de la nuit

    Je te lirais
    avec les yeux
    et tes mots seraient pour moi
    des gouttes de rosée
    qui brillent
    dans l'obscurité

    Je te lirais
    avec ma peau
    et tes mots seraient pour moi
    une pluie de pétales de roses
    ivre de parfum
    et de joie

    Je te lirais
    du bout de mes doigts
    et tes mots seraient pour moi
    le sable d'une plage
    qui frissonne sur mon corps

    Mais tu n'es pas un poème
    tu es un recueil tout entier
    il faut d'abord te feuilleter
    et t'ouvrir à la page
    de l'été
    Il faut chercher tes traces
    dans un pré en fleur
    au pied d'une montagne
    inconnue

    Tu es là
    à l'ombre d'un noyer
    enveloppé de silence
    Sans t'approcher
    je m'enfile doucement
    comme le vent
    qui caresse ton visage
    et pose sur tes lèvres
    les senteurs de la mer

    Telle un oiseau égaré
    je me perd dans le ciel
    presque imaginaire
    et je pense:
    si tu étais
    un poème...



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    Mieux vaut vivres avec des remords qu'avec des regrets


    Le livre de la vie est le livre suprême, on ne peut ni le fermer, ni le rouvrir à la page de son choix.
    Le passage attachant ne se lit pas deux fois, mais le feuillet fatal se tourne de lui-même.

    On voudrait retourner à la page où l'on aime, mais la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts.
    Alors, la vie suit son cours et l'espoir renaît, mais la réalité fait apparaître les regrets.

    Petit à petit, la vérité se dévoile, apportant son lot de déceptions.
    On croit connaître l'autre, mais la vie nous prouve le contraire.

    Que faire ? Que choisir ? La torture s'installe et avec elle, le mal-être de la vie.
    On attend le changement qui ne se produit pas, l'image reste sombre

    Parfois, un mirage se produit, une lumière s'allume, éphémère, elle disparaît aussi vite qu'elle est arrivée, et avec elle l'espoir qu'on nourri.
    Alors, on voudrait retourner à la page où l'on aime, mais la page où l'on meurt reste sous nos doigts



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    Les charognes du poète


    En des contrées où je ne suis pas
    La mort cisaille les invisibles fils de la vie
    Moissonne les âmes rongées par les vers avant le trépas
    Et accueille en son royaume ces mortels zombies

    Les testaments pleuvent et les larmes n'existent pas
    Que la douleur soit juste dans la demeure qui vous flétri
    Que vos dépouilles soit généreuses envers moi
    Qu'elle me lègue encore quelques vers pour mes écrits

    Pour tous ces morts et toutes ces âmes errantes
    Voici quelques lyrismes macabres que j'invente

    Pour mes morts et ceux de l'humanité
    Ces sinistres inconnus qui nourrissent mon écriture
    Ces muses funèbres qui reposent dans la terre glacée
    Ces sources d'inspiration qui pourrissent dans la moisissure



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    Le maudit cancer


    Qui pourrait m' renseigner,
    Je cherche à lui parler.
    Comment fait-on pour dire
    A quelqu'un qu'est plus là
    Qu'on s' noit dans les souvenirs
    Et qu'on a souvent froid

    J'ai tellement d' choses à dire
    A ma petite maman
    J'espère qu'elle pourra lire
    Ce ptit bout d'papier blanc
    Que j'aurai du écrire
    Il y a d' ça bien longtemps

    Dites moi que c'est bien vrai
    Que quand on est là-haut
    On lit dans les pensées
    Même s'il n'y a plus les mots
    Qu'on notait à la craie
    Dans un coin du tableau

    Pardon ma ptite maman
    D' t'avoir laissée périr
    T'avais l' visage bien blanc
    J'aurai du réagir
    C'était pourri dedans
    Et moi j' faisais que sortir

    Il a fallu qu'un jour
    Je te r' trouve allongée
    Et qu t' aies l' sommeil si lourd
    Que j' puisse pas t' réveiller
    Pour que j' vienne à ton s'cours
    Et qu' j'appelle les pompiers

    Ils ont voulu t' garder
    Remarque je les comprends
    Ils sont v'nus m'informer
    Qu'pour guérir faut du temps
    Qu' tu rest'rais allongée
    Tout' morte sur un lit blanc

    Avec c' trou dans la gorge
    Tu pouvais plus parler
    Comme quelqu'un qu'on égorge
    Ta voix, ils l'ont fauchée
    La fin d'une vie qui s' forge
    D'vant une putain d' télé

    J'suis resté près de toi
    Sur ce lit d'hopital
    J' te r'gardais quelque fois
    T'enfoncer dans ton mal
    Mais j'ai rien fais pour toi
    Caché dans mon journal

    Et puis ya c' maudit jour
    L'infirmière est passée
    Elle v'nait pas m'dire bonjour
    Elle voulait m' préparer
    "Ce s'ra bientôt son tour
    J'espère qu' vous le savez"

    J' voulais qu'on m' la répare
    Qu'on m' redonne une maman
    J'imaginais qu'un soir
    Tout r'viendrais comme avant
    V'là qu' c'est l'heure d' ton départ
    Tu veux plus m' voir, va-t-en

    Alors j' me suis cassé
    J' tai laissé dans ta chambre
    D'vant cette putain d' télé
    Qu' tu n' pouvais plus r'garder
    Te laissant seule attendre
    Qu' la mort vienne de chercher

    Maint'nant tu vis sous terre
    Et moi j'ai plus d' maman
    J'suis allé t' voir hier
    T' porter des oeillets blancs
    Mais tu sais au cimetière
    J' n'y vais pas très souvent

    J'en veux à c'maudit cancer
    D'avoir repris ta vie
    J' te jure j' lui f'rai la guerre
    J' le chass'rai loin d'ici
    Très loin du corps d'une mère
    Et d' ses enfants chéris

    Si on m' disait qu'en haut
    J' pourrais être avec toi
    Je suis sur qu'aussitôt
    Je franchirai le pas
    Mais j' crois qu'il est trop tôt
    Rien qu' par respect pour toi

    J'vais continuer ma vie
    Encore un peu ici
    Je pense à toi souvent
    Tu m' manques énormément
    J'aurai du t' dire avant
    Combien j' t'aimais maman







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